AUREL CIORAN

Lot 120
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Estimation :
300 - 400 EUR
AUREL CIORAN
3 DOCUMENTS TRÈS INTÉRESSANTS -traduction en roumain d'une lettre en français de son frère Emil à la fille de M. Vulcanescu, Paris 20 janvier 1966, 2p. in-fol. : Hommage rendu à Mircea Vulcanescu, philosophe roumain (1904-1952) reproduite dans Cahier de l'Herne Cioran. -copie d'une page d'Emil Cioran en français, Paris novembre 1986, 1p.in-4°. Hommage rendu au sculpteur Georges Apostu à sa mort en 1986 : « Les Christs de George Apostu représentent le point extrême, le sommet vertigineux de son oeuvre. Il a eu la générosité de m'en offrir un, que je contemple jour après jour et qui me fait penser au Christ mort d'Holbein au musée de Bâle. On sait qu'il a hanté Dostoïevski. Qu'a de commun la vision du sculpteur roumain avec celle du peintre allemand ? C'est le sentiment de l'inéluctable, de la mort, non comme un passage mais comme un absolu, non une transfiguration mais une conclusion, une fin, la fin en soi... ». Reproduit dans Cahier de l'Herne Cioran. - copie du manuscrit d'Emil Cioran (sans date) 2p.in-fol. Texte intitulé « Enfin une existence accomplie » sur Mircea Eliade : « ... Mircea était le moins balkanique de nous tous. Il n'avait ni le goût ni la superstition de l'échec, il ignorait le soulagement d'abandonner un projet et la volupté inhérente à tout exploit irréalisé... tous nous sommes plus ou moins des ratés. Eliade, lui, ne l'était en aucune façon, il se refusait à l'être, et ce refus ou cette impossibilité est cause que son oeuvre littéraire répugne à ce rien de démoniaque, d'autodestructeur, de positivement négatif, si caractéristique du moindre destin valaque... ». Reproduit dans Cahier de l'Herne Cioran
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