Paire de statues deble Sénoufo, région du... - Lot 20 - Giquello

Lot 20
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Estimation :
25000 - 40000 EUR
Paire de statues deble Sénoufo, région du... - Lot 20 - Giquello
Paire de statues deble Sénoufo, région du District de San, Nord Côte d'Ivoire Bois dur à patine brune érodée H. 115 cm et 117 cm Provenance: - Ancienne collection Robert Durand, Pau - Collection privée Publication/ Exposition: - Sculptures de l'Afrique Noire, Pau, Musée des Beaux-Arts, décembre 1961 - janvier 1962, planche XIV, n° 109 - Robert Goldwater, Sénoufo, The Museum of Primitive Art, New York, 1964, planche 91, 91a C'est à l'initiative de deux religieux français, les pères Michel Convers et Gabriel Clamens, que l'on doit de pouvoir appréhender et surtout admirer aujourd'hui, une grande partie des oeuvres deble des Sénoufo. En poste sur le territoire au moment des ravages iconoclastes d'une secte d'origine malienne, le Massa, ils sauvèrent d'une destruction systématique les oeuvres assimilées par ce mouvement à des objets de sorcellerie archaïque. En 1950, ce nouveau culte, appelé aussi « culte de la corne », pénètre ainsi en territoire ivoirien et parvient, par l'intimidation ou la persuasion, à arracher aux villageois les objets coutumiers. Sortent alors des bois sacrés Sénoufo (sinzanga), où étaient pratiqués des semaines durant les rites initiatiques, des oeuvres majeures, et dès lors désacralisées, abandonnées en tumuli sauvages. Les deux ecclésiastiques, mais également quelques rabatteurs (dont Emil Storrer), récoltèrent objets et informations jusqu'alors très parcellaires. Ceci explique notamment que la grande majorité des ouvrages consacrés à l'art Sénoufo soit postérieure aux années 50. Sculptées dans un bois dur, marquées par l'érosion d'une ancienne et longue exposition extérieure, les deux effigies que nous présentons ici, féminine et masculine, se tiennent sur un lourd piédouche, dont la forme, assurant une grande stabilité, permet surtout aux objets de remplir leur fonction de percuteur contre le sol lors des processions. La position des pieds, bien lisibles, est contrainte pour la première, et co