BENOIT (Pierre) (1886-1962).

7 L.A.S. à un ami dont une à Maurice Lehmann (acteur et réalisateur). Juillet 1946 à septembre 1949. 7 p. in-4 et 4 p. 1/2 in-8. Intéressante correspondance dans laquelle il parle de l'Atlantide, de Pour Don Carlos et d'Alberte, et d'adaptations théâtrales : février 49 : « [...] je ne sais pas davantage si vous avez reçu mon roman Aïno, que je vous ai envoyé au début de janvier. Et je ne sais plus du tout si vous songez seulement encore à l'Atlantide. Il y avait un obstacle à la réalisation [...] d'une pièce à grand spectacle tirée par vous du roman. Cet obstacle résidait dans les prétentions que pouvaient élever à ce propos Pierre Frondaie [...] ». Il a fait des démarches auprès de la société de la rue Ballu, puis la mort de Frondaie a levé l'obstacle et il n'entend plus parler de rien. Rien ne le trouble et l'inquiète davantage que de cesser brutalement d'avoir des nouvelles d'un ami qui est un modèle de ponctualité ; mars 49 : « Ma femme, navrée de ne pas vous savoir muni de Pour Don Carlos décide de vous confier l'exemplaire qui lui appartient [...] il me tarde de connaitre votre avis. Songez bien qu'il n'y a là qu'un thème, qui ouvre libre cours à toute votre ingéniosité [...] » ; 27 mars 49 : « [...] j'ai écrit à Gaby [...] à Rome, à propos d'Alberte. Avez-vous pensé un peu à Don Carlos ! quelle joie ce serait pour moi de voir ça réalisé par vous au Chatelet ! [...] » ; 10 août 49 : « [...] j'ai mis noir sur blanc quelques observations concernant Alberte et je vais vous les envoyer [...] dire que ce travail m'amuse serait exagéré. J'ai tellement l'impression que mes critiques, formulées par quelqu'un qui n'est pas du métier, et l'a prouvé, doivent porter à faux [...] » ; 13 septembre 49 : il lui donnera de vives voix ses critiques pour Alberte « [...] je me rends compte que l'optique du théâtre est différente de celle du roman et que mes critiques peuvent fort bien ne pas correspondre aux véritables nécessités de la scène [...] »...