GASPARD MARIE RICHE DE PRONY, ingénieur et mathématicien (1755-1839).

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GASPARD MARIE RICHE DE PRONY, ingénieur et mathématicien (1755-1839).
Lettre autographe signée à M. de GERANDO. Gènes, 14 vendémiaire an 14 (6 octobre 1805). 6 p. in-fol. Quelques ratures et corrections. BELLE ET LONGUE LETTRE. Il commence sa lettre par ses impressions d'Italie où il est arrivé six mois plus tôt : « [...] C'est à Bologne où j'ai commencé à voir les collections et les galeries de tableau qui sont comme l'annonce des inapréciables richesses d'art qu'on trouve en s'enfonçant dans le grand promontoire. [...] Malgré toutes ces beautés [...], je plains celui qui, accoutumé à ouvrir son coeur aux douces impressions de la confiance et de l'épanchement, à goûter les jouissances de sentiment qui sont l'aliment et la récompense de la franchise, de la loyauté etc., seroit condamné à vivre en Italie. J'y ai vu des hommes d'un grand mérite [...], mais [...] il me semble difficile de pouvoir y former avec sécurité un de ces attachements solides qui supposent une parfaite réciprocité d'abbandon et de dévouement. Parmi toutes les femmes auxquelles j'ay fait quelque attention comme observateur, je n'en ay pas jugé une seule susceptible d'enthousiasme pour des actes de vertu et de courage [...], c'est une manière d'être générale qui tient à la nature de la pâte dont l'espèce est formée [...]. J'ay voulu me dédommager une minute de la contrainte où la pâte italienne me tient depuis longtemps, mais je m'en dédommagerai bien mieux en France. C'est dans ce païs fortuné [...] où l'on trouve avec qui parler, avec qui penser etc. [...] ». Il poursuit : « J'attends Igauzin avec impatience [...], je prépare tout notre travail. J'ay visité plusieurs fois le port avec beaucoup de détail, rassemblé les mémoires, plans, sondes etc. qui existent et je fais faire de nouvelles sondes des darses. Me voilà à peu près en état de motiver mon avis particulier [...]. Aussitôt que je l'aurai vu et que nous aurons eu les premières conférences, j'écrirai au ministre [...] ». En 1805, Napoléon avait chargé Prony d'une mission en Italie pour la régularisation du
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