D. WASSERMAN

Lot 305
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D. WASSERMAN
Portrait aristocratique du Prince Felix Youssoupoff Paris, 1927 Argentique, 292x213 mm, monté, signé, daté et situé sur l'épreuve, dédicacé et signé: "A mon ange Gardien (Raspoutine) F. Youssoupoff" au verso du montage. "Je dus me souvenir de tout cela pour juger à sa mesure l'incroyable explication de ce sommeil si doux sur le lieu même du meurtre. Car voici ce que me dit, pour conclure, Félix Youssoupoff: - Je dormis comme je n'avais dormi encore. Maintenant que Raspoutine était mort et délivré par moi des démons funestes qui le possédaient, je pouvais dormir ainsi. Ce sont, hélas ! ces mêmes démons qui, lâchés, ont fait le bolchevisme. Quant à Raspoutine, il est devenu mon ange gardien. La figure d'archange byzantin mourait et renaissait au-dessus du globe vert. Les mains terribles, les mains tragiques, étaient posées à plat sous la lampe, détachées, tranchées par la lumière du reste du corps. On eût dit que Youssoupoff, en même temps, glorifiait leur oeuvre et en refusait la propriété. Ce fut la vision que j'emportais de lui." Joseph Kessel, Le temps de l'espérance. Reportages 1919- 1929, Editions Del Duca, Paris, 1956. La présence au verso du montage d'une ample et nerveuse dédicace invisible aux visiteurs incite à suivre la proposition de Joseph Kessels: le Prince Youssoupoff aurait imaginé cet ultime défi à son ennemi au-delà de la mort. Felix Youssoupoff publie en 1927 J'ai tué Raspoutine. Provenance: Felix Youssoupov, objet intime
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