BLANCHOT (Maurice).

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BLANCHOT (Maurice).
Après le coup de force germanique. MANUSCRIT AUTOGRAPHE SIGNÉ. [avril 1936] ; 4 pages in-8 (ratures et corrections, article imprimé joint). Vigoureux article politique, paru dans la revue Combat (n°4, avril 1936), après l'occupation de la Rhénanie par l'Allemagne. Blanchot accuse violemment le clan des anciens pacifistes, des révolutionnaires et des Juifs émigrés qui sont prêts à tout pour abattre Hitler et mettre fin aux dictatures, et l'inconsistance de la politique diplomatique, illusoire et risquée. Il blâme les premiers de s'être livrés à un délire d'énergie verbale : Un jour viendra où il faudra rechercher les responsables de cette frénésie qui ne pouvait nous conduire qu'à une aventure ou à une capitulation. Dès aujourd'hui, trois hommes sont désignés. SARRAUT, FLANDIN, MANDEL paieront le risque qu'ils ont fait courir à la paix, et ils paieront le déshonneur par lequel ils ont tenté ensuite d'échapper à ce risque... II blâme les diplomates pour leurs disputes de procédure et leur rêverie sentimentale : Il y a eu des stratagèmes ridicules pour donner une satisfaction formelle à notre pays et une satisfaction substantielle à Hitler. Nous avons tout cédé après avoir dit que nous ne cèderions pas et l'Allemagne a tout repoussé... La responsabilité de la Société des Nations est patente : Cette institution inhumaine, tracassière et impuissante nous a contraints à une politique décadente quand l'étalage de la force eut été possible et bienfaisant [...] Elle a toujours été contre la paix ... Elle est non seulement inutile mais nuisible. II faudrait proclamer que toutes les notions sur lesquelles nous continuons à fonder des alliances, la notion de l'assistance mutuelle automatique, de la paix indivisible, de la paix universelle, sont périmées et dangereuses. Blanchot prône une politique nouvelle fondée sur la force morale et matérielle, alors que le régime continue d'aller de provocations en défaillances, jusqu'à ce qu'il appelle la guerre par sa faiblesse ou jusqu'à ce qu'une révolte nationale mette fin à ses abus.
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