BELLMER (Hans).

Lot 101
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BELLMER (Hans).
2 lettres autographes signées à Claude Richard. 7 février et 22 mai 1951, 4 p. in-4 sur papier fin rose, 1 env. cons. Bellmer a reçu un mandat de Claude Richard, son collectionneur-mécène bordelais et le remercie de tout cOeur. Je me demande ce que j'aurais pu devenir ces derniers temps sans vous, car la situation commerciale ici devient de plus en plus malaisée. Par malheur l'envoyé de la Hugo Gallery n'est pas encore venu me voir de façon que je suis de nouveau dans le vide et devant la question si je dois, encore une fois, demander votre secours. Si cela vous était pratiquement possible de m'avancer encore un peu d'argent, j'en serai plus qu'heureux, car le coté le plus terrifiant de l'absence de moyens, c'est l'arrêt de mon travail de lithos. Son « recueil » est bien accueilli mais les libraires ne le payent pas ! La librairie « La Hune » veut faire une vitrine. Quant aux lithos, on commence à tirer aujourd'hui la quatrième (trois couleurs). Cela ne va pas très vite, malheureusement. Dès demain je m'attaque à la cinquième (une seule couleur). (...) La « Poupée », en miettes, est arrivée. Viens de prévenir les reporters, je devrais la remettre vaguement en état. Il poursuit son installation rue Mouffetard. Au sujet de divers travaux, de portraits à exécuter et de lithographies, de l'encadreur et de son dénuement matériel. J'ai vu Georgette Camille et je lui ai parlé de la question « mannequin » en lui expliquant l'amitié et le secours que vous portez à ce que je fais. Elle est entièrement à votre disposition, elle le sera très activement, en introduisant votre compagne auprès des grands couturiers, soit par lettre, soit directement. Il vient d'ailleurs, quant à lui, de faire une première étude du portrait de Georgette Camille et il travaille le portrait d'un avocat de la Cour d'Appel (c'est en échange de quelques invitations d'il y a un an (...) un travail sensible et nuancé. (...) Quant à mes lithos, la peur me prend : j'y travaille de moins en moins. Depuis quatre jours ou cinq, je ne pouvais plus rejoindre le lithographe. Je travaille donc chez moi en mangeant du pain. Heureusement il ne fait plus froid. Il a besoin encore d'un peu d'argent, même une très petite somme. Tout cela me met dans un état - Je mise sur les portraits -ce sera l'unique planche de salut.
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