STENDHAL Henri Beyle dit (1783-1842).

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STENDHAL Henri Beyle dit (1783-1842).
Pièce autographe, (s.l.n.d.) 1840. 3 pp. gd in-4. Vélin italien filigrané, le « Feliciano Innamorati ». Présence de mouillures en haut des deux pages, l'encre s'est légèrement diffusée à cet emplacement. Transcription jointe. Brouillon autographe inédit de la première scène d'une pièce de théâtre intitulée «La Mandragore». Stendhal est consul de France à Civitavecchia, dans les États romains, lorsqu'il écrit ce texte. Il s'agit selon toute vraisemblance d'un pastiche (inachevé ?) de la Mandragore (La Mandragola), comédie en cinq actes de Nicolas Machiavel. On relève en effet dans des notes autographes de Stendhal rédigées sur trois couvertures du Panthéon littéraire, à la date du 8 avril 1840, c'est à dire le jour précis où il écrivit son brouillon : « Lu la Mandragore »1. À la lecture de la scène proposée par Stendhal, il apparaît que sa pièce se distingue de la comédie de l'écrivain italien. Dans cette dernière, Callimaco, épris de la belle Lucrezia, réussit à la séduire en abusant de la crédulité de son époux Nicia. Stendhal, quant à lui, fait de la séduction de la vertueuse Nicia l'objet d'un pari de Callimaque. « Callimaque : Reste, Siro. Siro : Ha ! Et depuis un mois vous ne voulez jamais me parler, si je cherche à vous tirer un instant de votre mélancolie, vous m'envoyez paître. Callimaque : Hé bien tu es un honnête garçon, depuis 10 ans que tu es à moi je t'ai trouvé fidèle, enfin je t'ai traité en ami. Tu me plais pour ton esprit2, et tu t'en crois peut-être plus encore qu'il n'y en a voyons pourquoi ai-je quitté Paris ? [Siro :] J'y ai souvent rêvé, vous meniez si joyeuse vie là-bas. Quel bon vin l'on servait à votre table ! Comme vous régaliez tous les Florentins de distinction que leurs affaires amenaient dans ce Paris ! » 1Notes autographes (8-27 avril 1840) vendues le 27 mai 2005 chez Beaussant-Lefèvre (lot n°61) et acquises par la bibliothèque municipale de Grenoble (Fonds Stendhal). Stendhal pourrait avoir lu la comédie de Machiavel dans la traduction proposée dans le Théâtre européen : nouvelle collection des chefs d'œuvre des théâtres allemand, anglais, espagnol, danois, français, hollandais, italien, polonais, russe, suédois, etc. (Théâtre italien. Première série. Tome I Paris : Guérin, 1835, p91-126), qui débute par les mêmes paroles de Callimaque et qui présente certaines similitudes avec la version de Stendhal. 2 Variante interlinéaire : ne manqué pas d'esprit
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