SÉGUR Sophie Rostopchine, comtesse de (1799-1874).

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SÉGUR Sophie Rostopchine, comtesse de (1799-1874).
Lettre autographe signée à « Ysaure », Malaret, 15 janvier 1873. 4 pp. in-12. En-tête à son chiffre couronné. Intéressante lettre politique, elle débute en évoquant les vœux pour la nouvelle année [1873] et « (...) malheureusement ma main a conservé une telle raideur (...) J'espère que la mort si imprévue du pauvre Empereur changera notre ridicule gouvernement en culbutant le sot ambitieux qui règne sur nous en traitre et qui prétend asseoir son horrible République sur sa ridicule carcasse puissent-elles culbuter et s'écraser l'une l'autre ; Il faut si peu de choses pour les faire disparaitre l'une par l'autre. Mais la Chambre est si niaise, si bonnasse, les hommes de volonté et de sagesse si rares, que le bon Dieu ne nous prendra pas encore en pitié. Le seul moyen qui puisse nous sauver me semble, serait l'adoption du jeune Prince par le Cte de Chambord, la dynastie aurait de l'avenir ; le droit et la gloire qui ont tant d'influence sur l'esprit Français, seraient réunis, les Orléans resteraient par leur faute dans le sac aux révolutions, toute l'armée serait pour le double drapeau, conservant les mêmes chefs ; le Pape qui aime le Cte de Chambord et qui aime le Pce Impérial, bénirait cette fusion ; L'Europe tremblerait, l'Amérique allumerait des feux de joie et tout serait prêt pour l'entrée triomphale de la famille du bon Dieu dans le courant de l'été. N'est-ce pas une belle et bonne solution... et bien inattendue pour le coup (...) Paul est à Chislehurst pour les funérailles du malheureux Empereur. Le jeune Prince fait pitié ainsi que l'impératrice ; mais lui surtout. (...) » Décès de Napoléon III le 9 janvier 1873.
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