HUYSMANS Joris-Karl (1848-1907).

Lot 28
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Estimation :
3000 - 4000 EUR
HUYSMANS Joris-Karl (1848-1907).
10 lettres autographes signées à divers correspondants, Paris, Ligugé et (s.l.), datées de [1879 à 1905]. 31 pp. in-8 et in-12. 2 enveloppes. On joint : une photographie (retirage) N&B de Huysmans en pied. Très riche correspondance dans laquelle il évoque l'art, la littérature (ses œuvres et celles des autres), ses amis (Zola, Céard...), sa santé... Nous ne citerons que quelques lettres comme celle (s.d.) à Eugène Montrosier, il s'explique sur ses absences et évoque Les sœurs Vatard « Voilà 3 samedis que je veux vous aller voir et j'ai le boulet tellement rivé aux pieds qu'il m'est impossible de faire un pas. Je suis dans la période des travaux de brochure pour le jour de l'an (...) - Je vais passer une agréable soirée à discuter avec des vauriennes à propos de 2 sous - heureusement que je les ai traitées plus que cavalièrement, dans mon livre. Quand j'ai trop d'ennui avec elles, je songe à la boue dans laquelle je les ai trainées et ça me console ! (...) » ; [2 juillet 1881] intéressante lettre à Théodore Hannon, dans laquelle il évoque la presse Belge et un certain Hymans « J'ai reçu un journal La Bohême où dans un leste article que je vous soupçonne d'avoir perpétré, le journal de Liège écoppe une bien jolie volée de bois vert à propos de la préface des Rimes de Joie. Quid de ce journal ? - quid des Rimes ? - Quid de Lemounier et d'un N. Hymans dont il est souvent question dans la bohême. Celui-là a un nom qui ressemble au mien ! - - qu'est-ce que c'est que ce miché littéraire là ? (...) » il poursuit sur l'état de ses finances, sa santé et son départ pour Fontenay-aux-Roses où « (...) il espère commencer là son nouveau roman. Zola est toujours à Médan - Céard est au Mont-Dore avec son père. Hennique marié, déconne Vlà le bilan naturaliste ! - ajoutez pour le compléter que Maupassant est à la campagne qu'Alexis est dans les tripots et dans les officines à journaux où dès qu'il entre, le cri s'élève ; ah ! encore un article sur Zola ! c'est l'image assez exacte du petit clan. (...) » ; [18 avril 1882] à Théodore Hannon, il évoque les soucis du quotidien, une 2e édition attendue et qui ne vient pas « Ca m'étonne que Zola ne vous ait pas écrit ; il est vrai qu'avec son sacré Médan, on ne sait plus rien. Il ne lit aucun livre, je crois car lorsqu'on y va, il y en a des tas empilés sur des tables, vierges de couteau à papier. (...) c'est bien le moins qu'il lise les livres des gens qui l'ont défendu, au moment critique (...) » ; le 23 août 82 à [Henry] Kistemaeckers, Huysmans est charmé de trouver « (...) chez moi le théâtre érotique. Merci et vraiment merci, car c'est un des volumes les plus gais que je connaisse ; les notes les bas de pages et les préfaces sont d'ailleurs désopilantes et ajoutent à la saveur si joviale du texte de Tisserant et de Glatigny, les bizarres et les plus réjouissants de ces érotiques (...) » il évoque la morte saison de la librairie et Dickens et s'interroge « Qu'est-ce que les sonnets du doigt dedans que je vois annoncés à la fin du Théâtre, sous les initiales E. H. Serait-ce d'Hannon ? (...) » ; le 8 juillet 88, il rédige cette inspirante lettre à Hennequin et commente son livre « (...) il est d'une précision, d'une clarté, en de tels sujets, très magnifiques. (...) Je fais bien quelques réserves pourtant en ce qui concerne Flaubert dont la composition au fil de l'eau, dans l'Education sentimentale, par exemple, me semble admirable, car elle rend le train-train de la vie, l'authentique décousu des faits (...) » il évoque ensuite le style de l'ouvrage et sa force, il conclut en le remerciant d'avoir mentionné Les Sœurs Vatard ; (s.d. 1889) à M. Bartholomé, il s'excuse de son absence, il revenait de chez Zola et annonce « J'étais plongé dans un volume d'art (...) Enfin, le bouquin est fini et je vais souffler un peu avant de me remettre à un nouveau roman [Certains, 1889]. (...) Cela sort dans l'abominable médiocrité de ce salon où les gens qui avaient du talent jadis sont devenus inférieurs aux pères - Le Pertuiset de Manet !!! l'allégorie de Cazin !! - c'est à hurler ! (...) » ; Dans la lettre du 3 juillet 1900, il évoque son éditeur et un de ces manuscrits « « Et vous m'apprenez que le manuscrit est chez Stock - En êtes-vous sûr ? Auquel cas, c'est parfait, mais alors il faudra que Stock me le retourne, car j'ai trouvé à propos du Carmel de l'avenue (...) des renseignements intéressants (...) » ; la lettre du 12 juillet 1904 donne quelques précisions sur la famille de Gilles de Ray et dans sa lettre (s.d. 1905) rédigée un jeudi il prévient que sa santé n'est pas bonne, qu'il doit rester chez lui et que le seul avantage de cette situation est que son livre sur Lourdes avance très bien...
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