MANUSCRIT. Commission dogale pour Giorgio... - Lot 24 - Giquello

Lot 24
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MANUSCRIT. Commission dogale pour Giorgio... - Lot 24 - Giquello
MANUSCRIT. Commission dogale pour Giorgio Emo, né en 1538, qui fut consul de la République de Venise à Alexandrie de 1580 à 1584. [Venise, vers 1580]. Manuscrit in-4, de (197) ff., le dernier blanc : maroquin rouge, décor de compartiments en creux à fond doré ornés d'arabesques peintes, au centre grand caisson orné du lion de saint Marc tenant un livre sur fond doré, au second plat armoiries peintes du destinataire, traces de liens, dos orné de filets dorés croisés, tranches dorées, boîte-étui de maroquin vert moderne (reliure vénitienne de l'époque). Commission dogale délivrée vers 1580 par Niccolo da Ponte, doge de Venise de 1578 à 1585, à Giorgio Emo, né en en 1538, qui fut consul de la République de Venise à Alexandrie de 1580 à 1584. Manuscrit sur peau de vélin, calligraphié à l'encre, réglé et à grandes marges. Superbe et rare reliure dogale. Ces reliures ont été exécutées à Venise au XVIe siècle et recouvrent habituellement des documents diplomatiques appelés “commissions dogales” ou “Ducales” ; ces instructions, délivrées par le Doge, contenaient une lettre de nomination et les lois et décrets régissant la charge alors accordée. Leur décor témoigne d'une forte influence de l'art islamique, héritée des échanges séculaires entre Venise et l'Orient via Constantinople. Léon Gruel, dans son Manuel de l'amateur de reliures, reproduit une reliure de ce type dont le décor est traité dans le style et à la manière des reliures persanes : ‘La peau, note-t-il, ne reçoit pas directement l'ornementation, mais elle est doublée d'une composition qui ressemble assez à une pâte de papier, sur laquelle on a fixé une espèce de laque brune décorée par d'élégantes arabesques finement peintes en or. Ainsi que cela se pratiquait en Orient, le milieu et les coins sont découpés en creux, fortement estampés, puis dorés et peints de diverses couleurs” (t. I, pp. 154-155). Très beau spécimen : il est cité par Tammaro de Marinis dans La Legatura artistica in Italia nei secoli XV e XVI (n° 1917 a). De la bibliothèque de Grace Whitney Hoff (I, 1933, n° 96, pl. XXXVII). Comme très souvent, la reliure est sans le sceau et une partie du cordon qui reliait celui-ci au bas du dos. Un mors fissuré sur la hauteur de deux caissons, petites restaurations au dos et à un mors.
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