BEMBO (Pietro)

Lot 6
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Estimation :
2500 - 3000 EUR
BEMBO (Pietro)
Les Azolains, De la nature d'Amour. Imprimé à Paris par Michel de Vascosan pour lui & Gilles Corrozet, 1547. In-8 de 156 ff., le dernier, blanc, non chiffré : maroquin rouge, décor à la Du Seuil, dos orné, roulette intérieure, tranches dorées (Koehler). Seconde édition de la traduction française, “corrigée & emendée par le traducteur”. Jolie impression en caractères italiques de Michel de Vascosan. Des dialogues d'amour écrits pour Lucrèce Borgia et mis en français par le traducteur du Songe de Poliphile. “Dès 1508, une dizaine de pages des Asolani avaient été traduites en français [...]. La première traduction française complète fut l'œuvre de Jean Martin. Celui-ci, après des études à Paris en 1527-1528, était entré au service de Massimiliano Sforza, ancien duc de Milan, puis du cardinal de Lenoncourt ; il joua un rôle important dans l'essor des lettres françaises en faisant de la traduction un genre majeur où put se fixer la langue d'art. Outre les Azolains, Martin traduisit en particulier Le Péregrin de Caviceo (1528), l'Arcadie de Sannazar (1544), le Songe de Poliphile (1546), l'Architecture de Vitruve (1547), la Théologie naturelle de Raymond Sebond (1550), l'Architecture d'Alberti (1551). [...] La traduction des Azolains était une commande princière, située dans le même contexte que celle du Decameron traduit par Antoine Le Maçon pour Marguerite de Navarre et publiée en 1545. Elle était faite «par le commandement» du duc d'Orléans, Charles de Valois, troisième fils de François Ier, qui mourut la même année, après une vaine tentative d'établissement en Italie. Jean Martin s'était servi de l'édition publiée à Venise en 1540. Sa version parut en 1545. Une deuxième édition fut publiée à Paris en 1547, une troisième, à Lyon en 1551, partagée entre Philibert Rollet et Guillaume Rouillé. Cette traduction connut un certain succès et fut encore réimprimée à plusieurs reprises” (Jean Balsamo). Exemplaire réglé conservé dans une jolie reliure de Koehler. Il a appartenu à Léon Cailhava (1845, n° 616) puis à Joachim Gomez de La Cortina, marquis de Morante, avec ex-libris (1872, n° 1317). Infimes frottements à la reliure. (Balsamo, De Dante à Chiabrera, Poètes italiens de la Renaissance dans la bibliothèque de la Fondation Barbier-Mueller, 2007, nº 46 : pour un exemplaire de l'édition de 1551.- Gay, I, 293 : “Ces entretiens furent longtemps considérés, en France, comme le bréviaire des amoureux.”)
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