ROSTAND (Edmond).

Lot 108
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ROSTAND (Edmond).
Chantecler. Pièce en quatre actes, en vers. Paris, Librairie Charpentier et Fasquelle, 1910. In-8, broché, couverture de peau de couleur marron, ornée d'une composition de Lalique en relief, sous chemise de maroquin citron à petit recouvrement et étui modernes. Édition originale de cette pièce animalière représentée pour la première fois au théâtre de la Porte-Saint-Martin le 7 février 1910, avec Lucien Guitry dans le rôle-titre. L'écriture de cette pièce fut pénible pour Edmond Rostand, qui mit huit ans à l'achever. Tirée sur japon impérial, sous jolie couverture en relief de René Lalique, l'édition est ornée sur le faux-titre d'un bandeau en couleurs d'Edmond Rostand. Exemplaire nominatif, imprimé pour le comédien Dauchy, interprète du Paon, paraphé des initiales de l'éditeur. On joint 2 lettres autographes au sujet de la genèse de Chantecler et témoignant des difficultés éprouvées par Rostand pour l'écriture de sa pièce. Ces lettres sont adressées à Constant Coquelin, l'acteur préféré de Rostand (décédé au début des répétitions, c'est son fils, Jean Coquelin, qui joua le chien Patou) : - Une lettre de Rosemonde Rostand, non datée mais écrite au début de l'année 1904 (8 pages et demie in-12 sur papier de deuil à en-tête d'Etchegorria à Cambo-les-Bains). Madame Rostand s'inquiète de l'état de santé de son mari et de l'avancée de Chantecler : Bien cher ami, c'est désespérant. Il n'y a pas à se le dissimuler, nous sommes en plein dans une de ces crises de neurasthénie aigüe, de découragement incompréhensible et d'angoisse qui déjà s'étaient produits pendant Cyrano et L'Aiglon, sinon arrêtant complètement les choses, du moins les retardant d'une façon désolante. - Une lettre d'Edmond Rostand, datée de Cambo, novembre 1904 (une page in-8) ; l'auteur, malade et en proie aux doutes, souhaite tout arrêter : Je sais que vous avez écrit à ma femme pour insister encore au sujet de ma pièce. [...] je ne veux pas faire cette pièce. Je me suis laissé trop longtemps influencer et persuader, et j'ai perdu le meilleur temps de ma vie à me remettre inutilement à un travail qui me déplait [...]. Aujourd'hui, je me libère d'une façon définitive ; je n'ouvrirai plus aucune lettre ni aucun journal pour ne pas me laisser influencer par rien, et je retrouverai ma liberté et ma vie. Non, je ne vous donnerai, à aucune date, cette comédie que je ne veux pas terminer, car il serait monstrueux que par intérêt d'argent, je fisse représenter un poème écrit à contrecOeur [...].
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