COURTELINE (Georges).

Lot 79
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Estimation :
2500 - 3000 EUR
COURTELINE (Georges).
Boubouroche. Paris, Charpentier et Fasquelle, 1893. In-12, bradel chagrin bronze, janséniste, dentelle intérieure, non rogné, couverture et dos (Lefort). Édition originale. La pièce, adaptée d'une nouvelle éponyme, fut représentée le 27 avril 1893 par la troupe du Théâtre-Libre : c'est le premier grand succès de Courteline au théâtre. Précieux exemplaire de Sacha Guitry, portant cet envoi signé : À Sacha Guitry, avec toutes mes affections, cette première édition qui ne vaut pas beaucoup mieux que la seconde. Courteline, 1923. Il est enrichi d'un très important dossier au sujet de la nouvelle et de la pièce, constitué d'épreuves corrigées et d'autographes : - Les épreuves corrigées de la nouvelle (38 pages). - Les épreuves corrigées de la pièce (56 pages). - Un manuscrit autographe de Courteline (5 pages in-4 sur papier d'écolier) donnant l'ordre et la marche du volume (nouvelle, pièce, avant-propos, notes et variantes). - Les épreuves corrigées d'un texte nouveau ou très remanié, donnant l'historique de la pièce, reprise de la première version de la nouvelle avec nombreuses corrections autographes, etc. (en tout 50 pages in-8). - Un long manuscrit autographe de Courteline (6 pages collées en bande), racontant sous la forme d'une pseudo-interview désopilante l'origine de l'intrigue de Boubouroche: Grands amateurs de bonne bière, nous avions l'habitude, Zacotte, Catulle et moi, s'en allons boire tous les soirs quelques bocks au Cul de Bouteille du carrefour Chateaudun où Marcel Schwob venait volontiers nous rejoindre, ainsi que Léopold Stevens escorté d'Eugénie Buffet alors dans tout l'épanouissement de sa popularité. Suzanne Mante, toute jeune encore et déjà radieusement belle, était, souvent aussi, des nôtres, ainsi que notre cher Léon Dierx et Antoine qui, chaque soir ou presque, descendant, du haut de la rue Blanche, calmer en notre compagnie une soif ardente gagnée au son des répétitions [...]. Telle est l'origine du conte et de la pièce que je dois à Catulle Mendès d'avoir écrits. Je lui dois bien d'autres choses, Seigneur ! Je lui dois tout, c'est bien simple, depuis l'argent que j'ai dans ma poche jusqu'au peu de français que je parle. Je ne lui dirai jamais trop. L'ensemble, d'un remarquable intérêt, se présente dans une chemise moderne de demi-maroquin brun, avec portefeuille à rabats contenant les épreuves et les autographes, le livre étant quant à lui placé dans un compartiement prévu à cet effet. Dos foncé.
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