COLLECTION LYDIE ET ROLAND RAPPAPORT


expositions ouvertes dès samedi 11 juin 2022, à partir de 11h
Hôtel Drouot, 9 rue Drouot 75009 Paris, salle 1

Article in LA GAZETTE DROUOT N° 23 DU 10 JUIN 2022

250 numéros, mais une seule provenance :
la succession de l’avocat et militant communiste
Roland Rappaport (1933-2017) et de son épouse Lydie.
«Pour prendre la mesure de la collection de Lydie et Roland
Rappaport, il faudrait imaginer une inversion des rôles : faire en
sorte que ce soient les oeuvres qui nous observent et nous parlent.
Elles nous diraient alors combien il ne s’agit pas d’une collection
ordinaire, au sens d’accumulation ou d’obsession, mais
d’une collection tissée par leur vie commune d’engagement et
de conviction. Le goût des arts et de la création y fut indissociable
de leur souci du monde et des autres qui, liant beauté et
bonté, forgea leurs amitiés», écrit Edwy Plenel, journaliste et
ami du couple, en préface du catalogue. L’ensemble leur ressemble
dans sa diversité, qui mêlait dans leur appartement près
du Jardin des Plantes, art africain – emmené par une figure de
reliquaire kota (40 000/60 000 €) –, photographies de leur ami
Willy Ronis, un fusain d’Otto Dix, Combat dans les tranchées à
Loretto (10 000/15 000 €), une composition à l’encre de Chine de
Zao Wou-ki de 1969 (20 000/30 000 €), une toile de Zoran
Music, rescapé des camps de concentration, Nous ne sommes
pas les derniers, 1970 (même estimation), deux peintures à la
cire de François Rouan, Constellation, 1988 (voir photo) et
Topiro-Rose n° 1 (2000-2001, 15 000/20 000 €), des planches de
BD de Jean-Claude Forest, des toiles d’Abdallah Benanteur
(entre 1 500 et 2 500 €), un Double personnage en bronze d’Anton
Prinner (2/11, fonte Valsuani, 8 000/10 000 €). Autant de
coups de coeur partagés…